Mes interventions

Les enfants
Les activités relationnelles :
L’animal pousse l’enfant à se confier, à discuter, à être curieux et à chercher la communication, qu’elle soit verbale ou non. Cela va permettre à un enfant de s’ouvrir et à entrer en interaction avec le monde qui nous entoure. Les séances en petit groupe permettent de développer la cohésion de groupe, de partager une activité commune. La médiation animale permet d’accroitre le sentiment de responsabilité, d’utilité, de confiance en soi ainsi que de connaitre le partage et l’entraide. Le contact avec l’animal permet d’exprimer des sentiments sans avoir peur du jugement. L’animal est un confident sans faille, sans jugement et qui reste là et qui nous aime tel que l’on est.
Les activités de rééducation:
Par les activités avec l’animal, nous cherchons à maintenir et à faire progresser la motricité globale et fine des enfants. Nous pouvons également faire progresser le langage (motricité bucco-maxillaire) et travailler le souffle.
Les activités pédagogiques:
La médiation animale permet à l’enfant de prendre conscience de son corps par des exercices d’expression corporelle (ainsi que l’importance de prendre soin de son corps, etc ). Nous travaillons également le repérage spatial et temporel, le maintien d’équilibre, etc...

Les personnes âgées
Les résidents aiment le contact avec l'animal, car il est un point d'ancrage. Les gestes de la vie quotidienne reviennent : caresser, brosser, nourrir et plus globalement prendre soin. Ces gestes permettent de conserver des repères et ils sont essentiels dans le maintien du lien avec la réalité. Pour les personnes qui parlent facilement, toucher l'animal permet d'évoquer des souvenirs, de faire resurgir des réminiscences du passé.
Pour les résidents, le contact animalier permet de travailler la motricité sans même s'en rendre compte. L'animal sollicite également la mémoire, le sens de l'observation, il renforce le sentiment d'identité et incite à aller vers l'autre, à engager le dialogue et à s'intégrer au groupe. C'est un véritable partenaire de soin.
Généralement, c'est la mémoire des faits récents qui fait défaut mais les souvenirs anciens sont toujours présents. La simple remontée de ces souvenirs heureux avec un animal a un effet calmant, apaisant. Un lien affectif très fort se noue entre l'animal et le résident : une personne qui ne parle peu ou pas s'exprimera plus facilement en présence de l'animal. L'impact affectif de l'animal peut faire revenir les mots. Ainsi, pour les résidents qui sont plus avancés dans la maladie, le rapport à l'animal peut être fabuleux, le mot se fait plus juste et le vocabulaire revient. Un moment très riche en émotions tant pour les soignés que les soignants. L'animal est alors une incroyable source de stimulation et de motivation. Au-delà de l'expérience sensorielle, c'est une nouvelle communication, non verbale, qui se met en place. Le lien entre soignants et soignés se renforce.
Dans les unités protégées, le contact avec l'animal permet de réduire les angoisses. Il a un effet apaisant. La littérature scientifique (Etude de Kongable, The effects of pet therapy on social behavior of institutionalized Alzheimer's clients) reconnaît, au contact de l'animal, un mieux-être physique et psychologique et une augmentation du nombre de comportements sociaux appropriés chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

Les personnes en situation d'handicap
> Autisme et troubles envahissant du développement : la médiation animale a déjà fait ses preuves auprès d’enfants autistes et des enfants TED (roubles envahissants du développement) , encourageant la communication et les apprentissages. En effet, comme nous l’avons dit, l’animal offre un environnement multi-sensoriel profitable aux enfants ayant un profond déficit de communication sociale. Ces enfants peuvent répondre plus facilement aux animaux, qui ont des signaux et des comportements moins complexes, faisait naitre une passerelle possible pour apprendre à interpréter le comportement plus subtil de l’homme (F. Beiger). Aussi, grâce à ce support direct, l’enfant autiste, qui souffre souvent de troubles émotionnels et relationnels peut découvrir que l’animal a aussi ses propres réactions, ses pulsions. Il renvoie à l’enfant la différence entre le Moi et le non Moi (miroir), à la différence des autres types de médiation. Ainsi, auprès d’enfants autistes, lorsque nous faisons une approche à visée thérapeutique par médiation animale, nous utilisons l’animal comme un médiateur transitionnel pour inciter l’enfant à faire, à communiquer, à développer une relation à l’autre, une certaine autonomie, un apprentissage du langage, à structurer son environnement. Au fil des séances, nous pouvons souvent constater une baisse des comportements inadaptés (comme les écholalies ou des gestes stéréotypés) car l’angoisse de l’enfant autiste s’amoindrit grâce à l’animal qui devient anxiolytique.
> Trisomie et déficience intellectuelle : Les ateliers de médiation animale peuvent être tout autant bénéfiques pour des enfants trisomiques ou déficients intellectuels : par des parcours psychomoteurs, des temps calmes et de soins, des activités favorisant les réactions positives, l’état émotionnel, le langage et l’expression des émotions. Nous pourrons travailler avec vos équipes à des programmes individualisés permettant de maintenir ou de favoriser les potentiels et les capacités de chaque enfant.
Enfants polyhandicapés : la médiation animale offre une source de motivation à ces enfants pour effectuer les exercices de rééducation quotidiens (toucher, lancer, caresser, nourrir). Ces gestes permettent de donner un sens aux mouvements musculaires à réaliser. Pour ces enfants, nos ateliers se basent sur la stimulation sensorielle : toucher, sentir, entendre, et prendre conscience de son corps grâce à la présence animale.